mercredi 3 janvier 2018

C’était pas plus mal avant


Les riches ont gagné, définitivement, le capitalisme financier a gagné, par KO et abandon. Rétrospectivement, on prend conscience que toutes les « avancées démocratiques » ont eu pour but d’accroître les richesses des riches en asservissant les peuples atomisés à la gamelle de la consommation. Il y a quelque temps, des rigolos parlaient de moraliser le capitalisme. Le capitaliste devient vertueux quand il s’aperçoit que la vertu lui rapporte plus que la destruction des hommes et des ressources. Si les industriels de l’agronomie se convertissent au bio, c’est que la clientèle se déplace, etc. Le capitalisme est un système résilient : il se répare et s’adapte.

Dans ma jeunesse (disons entre 1967 et 1969), on se déclarait « citoyens du monde », on rêvait d’habiter le village global. Certains allaient jusqu’à déchirer leur passeport. Mais la mondialisation a tué la citoyenneté et la globalisation a rendu le village inhabitable.

Décidément, il y a deux façons de se représenter les rapports sociaux verticaux : la cordée macronienne, le premier tirant les autres vers le sommet qu’il sera seul à atteindre, parce qu’il aura coupé la corde assez vite, fatigué du lest ; et puis, la configuration par la base, le socle portant le poids des profiteurs, comme dans cette gravure de l’époque révolutionnaire, où l’on voit le tiers état pliant sous le poids du clergé et de la noblesse juchés sur son dos.



Il est plus rentable pour un avocat d’être conseiller financier en évasion fiscale que de défendre un lanceur d’alerte qui compromet sa carrière en vue du bien commun.

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